Une visite de terrain, ça peut en valoir la peine
André Ruckli, donateur de longue date, voulait en avoir le cœur net : les projets qu’il soutient ont-ils un impact ? Au printemps dernier, il s'est rendu au Pérou avec un groupe de personnes partageant ses convictions. À son retour, il raconte ses impressions sur les projets de Comundo et pourquoi il a renoncé à se baigner dans l'océan Pacifique à Lima.
André, tu es allé au Pérou ce printemps pour visiter plusieurs projets de Comundo. Quelle est ton impression globale du travail effectué sur place ?
Les projets sont bien gérés, avec une organisation claire, des objectifs précis et des infrastructures adéquates. Les coopérant·e·s s’entendent très bien et travaillent efficacement avec leurs partenaires locaux. Les projets que j’ai pu découvrir répondent à des besoins urgents, ils sont aisés à mettre en oeuvre au Pérou et ils ont de bonnes chances de se concrétiser dans d’autres régions.
Qu’est-ce qui t’a surpris ou particulièrement touché pendant ce séjour ?
J’ai été frappé par l’absence d’un système judiciaire efficace au Pérou. Malgré l'extrême pauvreté, que ce soit en ville ou à la campagne, j’ai été touché par le contentement de la population. Dans les montagnes, où nous avons également visité des projets, j'ai constaté que les gens, à plus de 4500 mètres d'altitude, portaient plusieurs couches de bas de laine, mais marchaient souvent pieds nus ou avec de simples sandales fabriquées à partir de pneus usés.
Dans les montagnes, où nous avons également visité des projets, les gens portent certes des bas de laine à plusieurs couches à plus de 4500 mètres d'altitude, mais ils se déplacent pieds nus ou ne portent que de simples chaussures en caoutchouc ouvertes fabriquées à partir de pneus usagés.
Quels ont été tes premiers ressentis en revenant en Suisse ?
J’ai réalisé que je devais apprendre à me contenter de moins. Ce voyage m’a donné envie d’être plus résilient et tolérant. Je me suis aussi interrogé sur la manière dont nous pourrions, à travers nos actions, contribuer à réduire la corruption au Pérou et que son système judiciaire fonctionne mieux.
Qu’est-ce qui te restera en mémoire ?
L’excellente camaraderie au sein de notre groupe a été une merveilleuse expérience. Les images du brouillard et de l'immensité de l’océan Pacifique à Lima resteront également gravées dans ma mémoire. Bien que ce soit ma première visite sur les rives de cet océan majestueux, je n'ai pas souhaité m’y baigner en raison de la pollution importante qui règne autour de Lima. C'était la première fois que je me rendais au bord du Pacifique. Et bien qu’il soit d’une beauté particulières, je ne voudrais pas m'y baigner à cause de la forte pollution autour de Lima !
