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28.02.2025

L'éducation contre la pauvreté : ça marche !

À Kisumu (Kenya), les jeunes femmes font face à de nombreux obstacles : pauvreté, accès limité à l’éducation et discrimination de genre. Pourtant, un programme innovant d'éducation et d’insertion professionnelle leur ouvre de nouvelles perspectives. Une étude menée par un expert international en analyse de données et en évaluation de projets révèle des résultats inattendus sur son efficacité.

Centre Make Me Smile - Les femmes ont ici une chance d'accéder à l'éducation et à l'indépendance financière.

Professeur Laban, quelle est la situation économique du comté de Kisumu ?
Kisumu fait face à une pauvreté généralisée et à un taux de chômage élevé, en particulier chez les jeunes femmes. Grâce au soutien de Comundo, l’organisation Make Me Smile-Kenya (MMS-K) agit concrètement pour y remédier, en offrant des formations et des opportunités professionnelles qui favorisent un changement durable.

Pourquoi les filles et les jeunes femmes sont-elles plus vulnérables face à la pauvreté et au chômage ?
Les jeunes filles ont souvent un accès limité à l’éducation, car les familles investissent davantage dans la scolarité des garçons. De plus, les grossesses précoces amplifient ces inégalités. Avec le soutien de Comundo, elles ont désormais accès à des formations et à des opportunités qui leur permettent de bâtir un avenir autonome.

Quel est le rôle de Make Me Smile-Kenya dans l’éducation des filles et des femmes ?
Grâce à l’appui de Comundo, MMS-K a pu étendre ses programmes de formation et offrir de nouvelles sources de revenus. En plus d’un enseignement pratique, un atelier et une boutique permettent aux participantes de se former tout en générant des revenus immédiats – une étape essentielle vers l’indépendance financière.

Comment améliorer durablement la vie des jeunes femmes ?
Au-delà de la formation professionnelle, l’accompagnement inclut le développement de compétences de vie, la garde d’enfants et le mentorat. Cette approche globale, soutenue par Comundo, garantit non seulement un apprentissage, mais aussi une réelle autonomie sur le long terme.

Quels impacts sociaux positifs ce projet apporte-t-il ?
En formant des femmes dans des secteurs techniques et entrepreneuriaux, le programme contribue à déconstruire les rôles traditionnels. Il améliore leur avenir, renforce les familles, génère des emplois et stimule l’éducation. De plus, les diplômées deviennent des modèles inspirants pour d’autres jeunes filles.

Pourquoi cela est-il si important ?
L’indépendance économique des femmes leur permet de stabiliser leur famille et d’investir dans l’éducation de leurs enfants. La création de nouvelles entreprises dynamise l’économie locale et contribue à réduire la pauvreté. Ces réussites démontrent à la communauté l’importance de l’éducation, encourageant ainsi davantage de filles à poursuivre leur scolarité.

Quel impact a eu la collaboration avec Comundo sur le développement des jeunes femmes ?
Elle a été déterminante. Grâce aux formations et au soutien professionnel, les participantes acquièrent des compétences, créent leurs propres entreprises et accèdent à l’indépendance financière. Cette transformation bénéficie non seulement à elles-mêmes, mais aussi à leurs familles et à la communauté, brisant ainsi les schémas de dépendance et inspirant la nouvelle génération.

 

Cette approche pourrait-elle être reproduite ailleurs au Kenya ?
Absolument. L’expérience de Comundo prouve que l’éducation et le soutien ciblé produisent des changements durables. Ce modèle pourrait être adopté par d’autres organisations au Kenya afin de renforcer l’autonomisation des jeunes femmes, stimuler l’économie locale et apporter un impact positif aux communautés.

Traduit de l'anglais ; Rédaction : Kalle Noll

Dr. Laban Adero Macopiyo, expert international en analyse de données et en évaluation de projets